Vous aurez certainement remarqué que nous étions absents de la toile ces derniers temps. Suite aux aléas de la navigation nous avons légèrement modifié notre programme. Mais que serait une grande croisière si elle se déroulait toujours comme prévue?
Comme je vous l'ai déjà expliqué, nous avons pris trop de retard pour passer Bab-el-Mandeb dans de bonnes conditions c'est pourquoi nous avons décidé de nous arrêter plus longuement en Egypte. Nous sommes donc arrivés en Mer Rouge début novembre et avons largement profité, pendant plus d'un mois, des petits bonheurs du récif.
Seulement la caisse de bord est bien légère et la côte est-africaine est encore loin! Nous avons donc longuement peser le pour et le contre afin d'établir un nouveau programme pour les mois à venir.
Nous avons d'abord penser à rester en Egypte et travailler à Hurghada, ville très touristique. Seulement il est impossible de mouiller dans les parages et les tarifs de la marina nous font pâlir face au salaire local. Nous pouvons espérer un salaire local de 400$ alors que la marina "internationale" nous en coûte 300$ (soit environ 2 à 3 fois moins cher qu'en France pour une qualité et des services supérieurs) . Difficile dans ces conditions de lester notre porte-monnaie...
Ensuite, toujours d'actualité, reste le problème de la piraterie. Nous nous sommes beaucoup renseignés et pensons que le sujet est, tout de même, très ou trop médiatisé en ce moment. Il est vrai qu'il y a un risque, mais a priori pas plus élevé qu'au Vénézuela, par exemple. Nous en avons aussi discuté avec Jean-Yves Delanne qui sortait lui-même d'une prise d'otage de 14 jours dont il a été libéré par un commando français. Afin d'éviter un éventuel face à face avec des armes à Colin, nous avons décidé que Florent rallierait le Kenya sans nous... mais accompagné de deux amis. Ce qui me laissera du temps supplémentaire pour bosser.
Ainsi, Florent larguera les amarres début février avec Dodo et Minou tandis que Colin et moi nous les rejoindrons mi-mars au Kenya.
Pour Flo comme pour moi cette navigation l'un sans l'autre va être un peu dure. Mais le fait de ne pas avoir à penser à la sécurité de Colin nous soulagera pour cette longue traversée.
Ce retour hivernal imprévu est un peu dur mais les bons moments passés en famille ou avec les amis nous font oublier le froid. Une fois de plus c'est Colin qui vit le mieux la situation, il est heureux d'aller à l'école avec ses cousins et s'adapte à tous ces changements avec le sourire. Hier, un peu fatigué, il m'a quand même dit: "Maman, on va où encore?"
Je tiens à m'excuser pour les erreurs qui se sont glissées dans les albums photos; suite à un incident sur le serveur d'over-blog une grande partie de mes titres et desciptions ont disparus avec impossibilté de les remettre pour le moment.