. Nos rêves, nos projets
La première destination convoitée est Mayotte. D’abord parce que Florent y est déjà allé et qu’il en est tombé sous le charme. Ensuite parce que notre caisse de bord nécessitera forcément un réapprovisionnement et que nous pensons que cette collectivité territoriale française, en passe de devenir département d’Outremer, pourra nous offrir des opportunités de travail.
Nous nous laissons un an pour arriver à destination ce qui laisse envisager de nombreuses escales. Le parcours n’est pas encore bien défini mais il comporte une règle, être peu onéreux.
Descendant d’abord à La Corogne, nous pourrons ensuite caboter le long des côtes espagnoles et portugaises. Nous éviterons certainement le nord de la Méditerranée pour des questions de météorologie et longerons ainsi les côtes du Maghreb, avant de remonter vers la Croatie, la Grèce puis la Turquie. Nous pensons ensuite attendre en Egypte afin de se joindre à un convoi ou à un passage de l’armée pour le Canal de Suez. Nous pourrons ensuite attendre tranquillement en Mer Rouge la bonne saison pour entrer dans l’Océan Indien. Enfin, quelques îles du Soleil comme Zanzibar ou les Chagos avant d’arriver à Mayotte.
Mayotte sera un port d’attache formidable pour découvrir Madagascar et le reste des Comores. Nous y passerons tout le temps qu’il faudra, c’est–à- dire jusqu’à ce que notre cœur et notre tête aient envies d’horizons nouveaux. De là, le monde nous est ouvert, l’Afrique, l’Atlantique, l’Amérique et pourquoi pas le Pacifique…. Nous nous devons d’être à la hauteur de notre folie.
. Deux ans, top départ
Jusqu’en septembre 2006, jours de repos et congés seront consacrés à la navigation. Connaître au mieux Tanit pour pouvoir faire des aménagements adéquats. Nous avons peu de gros travaux à faire, aucun sur la coque, mais nous souhaiterions refaire entièrement l’intérieur. Réservation est donc prise au Chantier Caudard à Vannes où nous referons une beauté à Tanit pendant l’hiver. Au printemps 2007, toute fringante, elle pourra donc prendre ses quartiers d’été dans le port de Vannes. C’est à ce moment que nous quitterons notre maison en organisant une grande brocante dans le jardin afin de nous installer, enfin, avec Tanit. Le port de Vannes sera ainsi notre nouvelle adresse pendant un an, le temps pour nous de remplir la caisse bord.
. Angoisses et bonheur
La vie à bord n’est source d’aucune inquiétude, je sais que cela ce passera bien. Mais les longues navigations m’angoissent encore un peu. Lorsque j’aurais bravé ma première tempête avec Tanit, je pourrais la suivre au bout du monde sans l’ombre d’une peur.